Qu'est-ce que béji caïd essebsi ?

Béji Caïd Essebsi était un homme d'État tunisien qui a occupé plusieurs postes importants au sein du gouvernement tunisien. Né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd, en Tunisie, il est décédé le 25 juillet 2019 à Tunis.

Essebsi a commencé sa carrière politique dès l'indépendance de la Tunisie, en 1956. Il a occupé divers postes ministériels sous le président Habib Bourguiba, notamment celui de ministre de l'Intérieur et de ministre de la Défense. Il était considéré comme un loyaliste de Bourguiba et un membre influent du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

Cependant, Essebsi a été écarté du pouvoir après l'arrivée de Zine El Abidine Ben Ali à la présidence en 1987. Il a ensuite fondé son propre parti politique, le Rassemblement constitutionnel démocratique destourien (RCD-Destourien), mais a dû composer avec la répression politique et la censure.

Lors de la révolution tunisienne de 2010-2011, Essebsi a émergé comme l'une des figures de l'opposition et a soutenu les manifestations populaires contre le régime de Ben Ali. Après la chute de Ben Ali en janvier 2011, Essebsi a été nommé Premier ministre par le gouvernement provisoire.

En 2012, Essebsi a fondé le parti Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie), qui est rapidement devenu l'un des partis politiques les plus influents du pays. Aux élections législatives de 2014, le parti Nidaa Tounes a remporté le plus grand nombre de sièges, ce qui a permis à Essebsi de devenir le premier président élu démocratiquement de la Tunisie en décembre 2014, à l'âge de 88 ans.

En tant que président, Essebsi s'est efforcé de consolider la transition démocratique en Tunisie et de consolider les institutions étatiques. Il a également été confronté à des défis sécuritaires, économiques et sociaux importants, notamment la montée du terrorisme, le chômage élevé et la détérioration des conditions socio-économiques.

Béji Caïd Essebsi a été décrit comme un homme politique pragmatique et modéré, qui a cherché à maintenir l'équilibre entre les différentes forces politiques en Tunisie et à œuvrer pour la stabilité du pays. Son décès en 2019 a été un moment de deuil national en Tunisie, et il a été salué pour son rôle dans la consolidation de la démocratie dans le pays.